Il reste encore à passer un coup de peinture. Mais la rénovation du garde-corps en ferronnerie qui entourait la pointe de l’île de la Motte, face au pont, est en bonne voie. Vendredi, un point d’étape a été fait sur place.

122 mètres de barrières ont été réalisés, dont cinq portillons. Ce chantier-formation a débuté le 12 avril et doit se terminer le 23 juillet prochain. « L’idée, c’est, sur trois mois, de redonner envie à des personnes éloignées de l’emploi. De les rebooster », commente le directeur de la Maison de l’emploi, Dominique Leclere, à l’issue de la visite de chantier. Leur formation s’étale sur 420 heures, dont la moitié en centre de formation, auxquelles s’ajoutent 70 heures de stage en entreprises à compter de ce lundi et jusqu’au 18 juin. Elle porte sur des compétences dans les secteurs de la ferronnerie, la chaudronnerie ou encore la tôlerie.

« Première étape »

Dominique Leclere parle d’« une démarche pédagogique articulant une dimension formation et une dimension production. Nous sommes ici dans la préservation du patrimoine ». Les plots ont été réalisés par les services techniques de la Ville de Romorantin. Le reste est l’œuvre des onze stagiaires, encadrés par les formateurs Ludovic Collin et Vincent Rouel. Un travail qui représente 35 heures de cours théoriques, 175 heures dédiées à la fabrication des éléments en atelier, 210 heures sur place pour les installer. Et, donc, la peinture, qui reste à faire.

Ce chantier est une manière, « au travers d’une production valorisante et d’intérêt général, de capter un public en difficulté et de favoriser la progression de ces personnes éloignées de l’emploi dans le bassin romorantinais en alliant production, formation et un accompagnement spécifique, conclut le directeur de la Maison de l’emploi. C’est une première étape dans le parcours d’insertion ».

Les onze stagiaires peuvent en tout cas l’espérer. Plusieurs partenaires de l’opération, dont le maire, ont assuré qu’il y avait beaucoup de postes à prendre dans ces domaines.