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  • 04
  • OCT

un « JOB CHEF» pour le secteur de la restauration


Autour de la table, ils sont six à écouter les consignes de Ludovic Poyau, chef à l’Auberge du cheval blanc de Selles-Saint-Denis. (La Nouvelle République)


« Vous devez faire une assiette végétale, chaude ou froide avec trois légumes, une céréale et une épice. Vous devrez aussi créer une sauce vinaigrette pour accompagner l’assiette. On vous demande de vous faire plaisir et de faire comme si c’était une assiette pour vous ou des amis », annonce le chef aux candidats. Après un temps d’observation et d’élaboration de leur assiette, les candidats se lancent dans le dressage.
Une vingtaine de candidats aux profils variésCe mercredi 29 septembre, dans les locaux de la maison de l’emploi, Pôle emploi et la mission locale organisaient un « Job chef ». Directement inspirée de l’émission « Top chef », l’opération a vocation à promouvoir les métiers de l’hôtellerie restauration. « On veut montrer que l’on recrute et créer des vocations. Notre métier change tous les jours. Il a mauvaise presse. On manque de recrutement sur les apprentis. C’est compliqué de recruter des jeunes », glisse le chef.
Au total, ce sont 18 personnes en recherche d’emploi qui se sont prêtées au jeu toute la journée. Tous avec des profils très variés. À 19 ans, Cloé Carmier s’est inscrite à l’événement : « J’ai fait ça pour m’amuser. J’ai commencé un CAP cuisine en 2018. Je veux en faire mon métier ». Pour Camille Grégory, la restauration est à mille lieux du secteur du bâtiment où il travaillait jusque-là. L’exercice d’élaboration d’assiette l’a perturbé : « Faire un plat devant un public, ça me stresse un petit peu »« Ma femme dit que je cuisine très mal. Ils vont me le confirmer », rigole Christophe Donnez, 43 ans. Demandeur d’emploi après avoir perdu son métier dans le commerce suite à la crise Covid, il arrive en fin de droit et s’est « laissé tenté. À la base ce n’est pas du tout mon métier. Ça demande beaucoup de choses. Je suis admiratif de ce qu’ils savent faire mais moi j’en suis incapable ».
À l’issue de l’exercice d’une petite heure, les candidats sont notés symboliquement. Une manière de les encourager à s’engager dans une formation. « C’est une première. Nous allons voir les retours des candidats. Si sur les 18, 15 vont vers la restauration, on aura réussi », espère Frédéric Grosjean, directeur de Pôle emploi de Romorantin. Et il y a urgence puisque l’hôtellerie-restauration est en grande tension. Entre 2020 et 2021, en France, le secteur a perdu 237.000 salariés.


  • 04/10/2021




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